Eloul, Crainte du jugement
En ce mois de Eloul, nos sages nous enseignent que la peur du jugement de Rosh Hachana doit nous accompagner afin de mieux de se préparer pour le jugement. Il est clair que cette crainte doit être le fruit d’un travail de Emouna, car nous ne ressentons pas tellement de façon naturelle qu’il y ait lieu de craindre quoi que ce soit.
En effet les années passent et, Baroukh Hashem, tout va bien, et même au contraire nous ressentons a quel point Hashem est Bon avec nous. Comment pourrions-nous craindre qu’a Rosh Hachana que la vie, la santé, la subsistance, etc, soient remise en question. Et c’est justement pour cela que la Torah nous met en garde et nous dit “Tu craindras Hashem, ton D.”. La Torah nous ordonne d’appliquer des mitsvot car de manière naturelle nous ne ressentons pas le besoin de le faire ou que notre mauvais penchant nous incite a faire le contraire. Et en Elloul, nous ne ressentons pas de manière spontanée qu’il y ait lieu d’avoir peur. Le Rambam écrit que l’un des 13 principes de foi est de savoir qu’ Hashem récompense pour chaque bonne action et punit pour chacune des mauvaises actions. Nous voyons une foi de plus que cette peur est le fruit de la Emouna et non de la raison.
Mais Baroukh Hashem, nous avons tous cette émouna et ressentons en ce mois le désir d’améliorer nos actions.
Eloul, Ani léDodi véDodi Li
Mais la question est de savoir comment devons nous agir afin d’être acquitté a Rosh Hashana.
La première solution, la plus connue, est celle de devenir Tsadik, c’est a dire irréprochable dans nos actions. Il suffit de parfaire toutes actions et tout ira bien. Mais nous savons tous que cette solution est très difficile a mettre en application et même parfois nous a emmené a un certain découragement.
Le Rav Pinkous nous propose une deuxième solution. Cette solution consiste tout simplement a se jeter dans les bras du Créateur. “Hashem, j’ai peur du jugement car je sais qu’il y a tellement de choses a me reprocher et je ne ressens que l’envie de Te fuir mais vers ou puis-je fuir si ce n’est vers Toi”. La peur de Eloul doit nous propulser afin de se rapprocher de D. Nos sages nous ont appris que Eloul sont les premières lettres de Ani LéDodi véDodi Li (Je suis pour mon bien aimé et mon bien aimé pour moi). Eloul est un mois ou l’on doit créer un lien très fort avec Hashem.
Chacun de nos actes, nos mitsvot ou avérot comprennent en réalité deux composantes. Si je transgresse has véchalom un interdit quelconque, non seulement je transgresse l’interdit mais je méprise aussi Hashem. Et inversement si je fais une bonne action, j’applique un comandement de la Torah ce qui en soit louable mais surtout je montre a Hashem que je désire Lui faire plaisir, de faire Sa volonté.
Idem pour les conséquences. Pour les mitsvot, je mérite non seulement le salaire de la mitsva mais surtout un rapprochement avec Le Créateur, ce qui est le plus grand des plaisir de ce monde. En revanche si Has vé Chalom je faute, je mérite la punition stipulée dans la Torah mais le pire est cet éloignement crée avec Hashem, le pire des cauchemars.
Malheureusement, le mauvais penchant nous fait oublier cette deuxième facette contenues dans nos actions, c’est a dire l’impact de nos actions sur la relation que nous entretenons avec Hashem.
La première solution qui consiste a devenir Tsadik ne consiste qu’a devenir irréprochable mais reste malgré tout superficielle. En effet, elle n’impose que l’amélioration des actes sans pour autant s’attarder dans l’amélioration de notre rapport avec Le Créateur. C’est un peu comme cet enfant qui respecte les recommandations de ses parents dans le but de ne pas recevoir de réprimandes mais s’il y a une seule faille dans son comportement, il est clair que ses parent lui en feront la remarque.
La deuxième solution quand a elle consiste a s’attarder au but des mitsvot, ce but que nous oublions tant, qui est de créer un lien fort avec Hashem, de faire kiffer Le Créateur, de se rapprocher du Bien véritable, de la seule Vérité. Elle ne demande pas d’être parfait dans toutes nos actions mais demande de se parfaire dans l’intention de nos actions, de dévoiler a Hashem notre réel désir de faire Sa Volonté et de rapprocher de Lui. Un peu comme cet enfant, qui aime ses parents et s’efforce de le prouver mais n’arrive pas toujours, malgré lui, a respecter les recommandations de ses parents. Il est clair que les parents ne lui feront aucune remarque car ils ont la certitude que sa volonté est saine et qu’il ne désire en aucun cas leur faire du mal. Nous disons a Hashem “. Je désire tellement me rapprocher de Toi, mais je n’y arrive pas, je T’en prie ne m’en veux pas, c’est trop dur, c’est plus fort que moi. Mais je vais te prouver que je t’aime dans le peu que je sais faire, en t’offrant mes actions, en y mettant de l’amour et de bonnes intentions.” Cette méthode ne demande que de sortir de la routine et de mettre du cœur, de l’amour a nos actions.
Il est clair que les deux solutions réunis sont le but a atteindre mais nous sommes a quelques jours du jugement, ce qui est trop peu pour atteindre ce niveau.
Alors nous misons sur notre sincérité, et nous avons confiance en Hashem.
La punition ne sert qu’a éduquer celui qui ne comprend pas le mal qu’il profère ou pour éduquer celui qui comprend mais ne désire pas changer pour autant. Mais celui qui comprend le mal de ses actions, le mépris qu’il engendre envers Hashem pas ses Avérot et qui désire de tous son cœur changer n’a pas besoin d’être punis. Il n’a besoin que d’être soutenu et ce soutien nous le recevrons d’Hashem Lui-même.
Je vous souhaite une Chana Tova mais surtout de rencontrer Hashem, de découvrir enfin le vrai plaisir de cette vie, qui est l’amour réciproque avec Boré Olam.
Voir cours video sur Youtube