Que faire si les Tefilines tombent ?

Que faire si les Tefilines tombent ?

par | Oct 30, 2025 | Tefilines | 0 commentaires

Que faire si les téfilines tombent ?

Tomber ses téfilines par terre est un incident rare mais pris très au sérieux dans la tradition juive. Ces objets sacrés, contenant des parchemins de Torah avec le Nom de D.ieu, requièrent un respect absolu (kavod) en raison de leur sainteté (kedoucha). Découvrons quelle est la gravité d’une telle chute, quelles lois halakhiques s’y rapportent, comment réagir immédiatement et quelles « réparations » spirituelles sont conseillées. Enfin, nous conclurons sur une note encourageante pour transformer cet accident en une occasion de renforcement spirituel.

La gravité de la chute d’un objet saint (téfilines)

Dans le judaïsme, faire tomber un objet saint est considéré comme un événement grave. Le Choulhan Aroukh enseigne que même l’idée de voir un objet sacré traité sans respect est source de peine et de jeûne[1]. En effet, lorsqu’une sainte Torah tombe à terre, l’objet le plus saint, la coutume veut que non seulement la personne qui l’a fait tomber, mais aussi ceux qui en sont témoins, observent un jeûne en signe de deuil et de repentir[2]. Les téfilines, bien que plus petites, contiennent elles aussi des passages entiers de la Torah et le Nom divin. À ce titre, leur chute est perçue comme un manque de respect majeur qui nécessite une réaction sérieuse de la part de la personne concernée.

Plusieurs autorités rabbiniques ont expliqué la raison de cette gravité. Le Mahari de Brünn (Rav Israël de Brünn, XVe siècle) écrit qu’une telle chute est un signe du Ciel indiquant qu’on a commis une faute et qu’on doit se repentir[3]. De son côté, le Hida (Rav ‘Haïm Yossef David Azoulay, XVIIIe siècle) ajoute que le jeûne traditionnellement observé sert d’expiation pour le manque de précaution ou d’attention ayant conduit à la chute de l’objet saint[4]. Autrement dit, on considère qu’Hashem envoie à la personne un rappel de renforcer sa vigilance et son respect envers les objets sacrés.

Rabbi Chaim Joseph David Azulai, Le ‘Hida

Kavod et kedoucha : les lois de respect et de sainteté des téfilines

Les téfilines possèdent une telle sainteté qu’une série de lois (halakhot) vise à préserver leur honneur. Voici quelques principes fondamentaux de kavod (respect) et kedoucha (sainteté) liés aux téfilines, tirés des sources halakhiques classiques :

  • Ne pas les traiter avec désinvolture : Il est strictement interdit de jeter ou de lancer des téfilines, même pour les passer à quelqu’un, car cela constitue un grave bizayon (acte méprisant) envers leur sainteté[5]. De même, on ne doit jamais laisser des téfilines pendre négligemment. Le Choulhan Aroukh stipule qu’il est assour (interdit) de suspendre des téfilines par leurs boîtiers ou leurs lanières – par exemple sur un crochet, car les laisser ainsi pendouiller serait un manque de respect évident[6]. On peut en revanche les suspendre lorsqu’elles sont dans leur sac dédié, car celui-ci fait office de protection honorable[6].
  • Ne pas les introduire dans un lieu impur : En raison de leur kedoucha, les téfilines ne doivent pas se trouver à découvert dans des endroits indignes. Par exemple, la loi interdit d’avoir des relations conjugales ou d’entrer aux toilettes en présence de téfilines découvertes[7]. On devra soit sortir les téfilines de la pièce, soit les placer dans deux enveloppes successives (kéli bétoch kéli, par exemple leur boîtier puis un sac) afin de créer une séparation suffisante[7]. Cette exigence souligne à quel point la présence même des téfilines impose une certaine retenue et pureté de l’espace.
  • Toujours les traiter avec honneur : Les téfilines, tout comme les autres objets sacrés (sidour, humash, mezouzah, etc.), ne doivent jamais être posés directement à même le sol. On veillera à toujours les poser sur une surface propre et respectueuse (une table, une étagère ou au moins sur leur étui). De plus, on évitera de poser d’autres objets profanes par-dessus. Leur sac ou boîtier lui-même est considéré comme un tashmich kedoucha (accessoire au service du sacré), ce qui signifie qu’il ne doit pas servir à des usages profanes non plus[8]. Toutes ces précautions visent à témoigner du respect dû à ces objets de mitzva qui nous relient au divin.

En résumé, le judaïsme insiste sur une manipulation empreinte de respect : on manipule les téfilines avec des mains propres, on évite toute attitude légère en leur présence, et on s’efforce de toujours préserver leur dignité matérielle et spirituelle. Ces lois de kavod et kedoucha établies dans le Choulhan Aroukh (Ora’h ‘Haïm 40–42) et ses commentaires garantissent que nous honorons les téfilines à la hauteur de leur sainteté.

Comment réagir immédiatement en cas de chute des téfilines ?

Malgré toutes ces précautions, un accident peut arriver. Si vos téfilines tombent par terre, voici comment agir immédiatement pour minimiser le déshonneur et appliquer les premières mesures halakhiques :

  1. Ramassez-les sans tarder avec respect, Relevez aussitôt les téfilines tombées, délicatement et avec vénération. Par respect, il est d’usage de les embrasser après les avoir ramassées, comme on embrasse un livre saint qui est tombé, afin de montrer son amour pour la mitzva et son regret de l’incident.
  2. Évaluez la situation (avec ou sans protection) : Déterminez dans quelle condition elles sont tombées. Étaient-elles dans leur boîtier ou leur sac lorsqu’elles sont tombées, ou bien les téfilines elles-mêmes (les batim contenant les parchemins) ont-elles touché directement le sol ? Cette distinction est importante pour la suite à donner, car la gravité de l’incident en dépend.
  3. Si les téfilines sont tombées dans leur étui ou sac : c’est une situation moins grave. Halakhiquement, le fait que les boîtiers sacrés n’aient pas été directement en contact avec le sol atténue l’atteinte à leur honneur. Dans ce cas, aucun jeûne n’est requis. Néanmoins, par respect pour la sainteté des téfilines, les décisionnaires recommandent de donner une petite somme en tsédaka (charité) en signe de gratitude pour ce dommage moindre[9]. Veillez tout de même à inspecter rapidement vos téfilines : assurez-vous que les boîtiers ne se sont pas ouverts et que rien ne s’est détaché à l’intérieur. Si tout est intact, vous pourrez continuer à les utiliser normalement après avoir nettoyé d’éventuelles poussières (voir plus loin).
  4. Si les téfilines (boîtiers) ont touché le sol sans protection : l’incident est considéré comme plus grave. Relevez-les avec la plus grande précaution et vérifiez visuellement qu’aucun dégât matériel n’est apparent (boîtier fendu, couture ouverte, etc.). D’un point de vue halakhique, la coutume universelle est alors d’observer un jeûne en signe d’expiation[10]. Traditionnellement, la personne qui a fait tomber ses téfilines jeûne le jour même où cela s’est produit[11]. Toutefois, si les téfilines sont tombées d’une faible hauteur (moins d’environ 30 cm) ou qu’elles ont atterri sur une table/chaise et non par terre, certains avis estiment que ce n’est pas aussi sévère et qu’un jeûne rigoureux n’est pas nécessaire[11][12]. Note importante : si vous constatez un dommage physique sérieux (boîtier fissuré ou ouvert), il faudra impérativement cesser de les utiliser provisoirement et consulter un sofer (scribe) pour réparation avant de les remettre.
  5. Conservez votre calme et votre kavana – Un tel incident peut être très perturbant, surtout si cela survient en pleine prière. Efforcez-vous de rester calme et de préserver votre kavana (concentration) dans la prière qui suit. Après avoir ramassé les téfilines et constaté qu’elles sont utilisables, remettez-les correctement et poursuivez la tefila si vous étiez en train de prier. Vous aurez l’occasion, après la prière, de vous occuper des étapes de réparation spirituelle. En cas de doute sur l’état des téfilines ou la conduite à tenir, n’hésitez pas à consulter un rabbin sans attendre.

En somme, la réaction immédiate consiste à : ramasser vite et avec respect, vérifier l’état, distinguer si la chute a eu lieu avec ou sans protection, et agir en conséquence (simple tsédaka si protégées, ou préparation à un jeûne/teshouva si non protégées). Ces premières mesures témoignent de notre respect envers la sainteté des téfilines, même dans l’urgence de la situation.

Les réparations spirituelles recommandées

 

Téfilines posées avec respect sur un talit, symbole de sainteté et de kavod selon la Halakha

 

Après la réaction à chaud vient le temps des réparations spirituelles. L’objectif est de compenser le déshonneur causé aux téfilines et de montrer à D.ieu notre repentir sincère. Traditionnellement, le jeûne était la principale forme de réparation. Toutefois, les autorités halakhiques contemporaines offrent plusieurs alternatives ou compléments au jeûne, tenant compte des capacités de chacun. Voici les formes de téchouva recommandées, fondées sur les sources :

  • Jeûner – Observer un jeûne d’une journée est la coutume classique lorsque des téfilines sont tombées à terre sans protection[10]. Le Michna Beroura (commentaire du Choulhan Aroukh) rapporte en effet que « le monde a pour usage de jeûner » suite à une telle chute[10]. Ce jeûne exprime la contrition et sert d’expiation personnelle. Cependant, si un jeûne complet est trop difficile (personne physiquement faible, malade, étudiant qui a besoin de ses forces pour la Torah, etc.), on peut se montrer indulgent. Par exemple, on peut choisir de jeûner seulement une demi-journée puis “racheter” l’autre moitié de la journée en donnant de la tsédaka équivalente au coût des repas non pris[13]. Cette solution, mentionnée par le Hida et d’autres décisionnaires, est souvent appliquée de nos jours pour ne pas compromettre la santé[14][13]. Dans tous les cas, on consultera son rabbin pour fixer la meilleure option de jeûne adaptée à sa situation individuelle.
  • Donner de la tsédaka – De nos jours, il est très fréquent de remplacer ou d’accompagner le jeûne par un don caritatif. De nombreuses autorités estiment en effet que l’essentiel est de faire une action qui coûte à la personne, et la tsédaka est un moyen très méritoire d’y parvenir[15]. Par exemple, on pourra donner l’équivalent du prix de ses repas de la journée en charité, ou toute somme jugée significative selon ses moyens[16]. Même lorsque le jeûne est maintenu, il est recommandé d’associer également un don aux pauvres en signe de kappara (expiation). Cette pratique a l’avantage de transformer une faute en geste de générosité bénéfique à autrui.
  • Augmenter l’étude de Torah – L’étude approfondie des lois relatives aux téfilines est une autre forme de réparation spirituelle conseillée. En apprenant les halakhot de manière plus poussée, on montre notre désir de mieux respecter la mitzva à l’avenir. Certains décisionnaires suggèrent de consacrer du temps supplémentaire à l’étude le jour de l’incident, en particulier dans les sujets concernant les téfilines[17]. On peut par exemple étudier les chapitres du Choulhan Aroukh et du Michna Beroura (Ora’h ‘Haïm 25–45) sur les téfilines, ou des commentaires classiques (Rachi, Rambam, etc.) traitant de cette mitzva. Cette étude est non seulement réparatrice spirituellement, mais elle aidera aussi à éviter qu’un tel accident ne se reproduise par ignorance des lois.
  • Observer un ta’anit dibour – Le ta’anit dibour consiste à s’abstenir de parler pendant une période donnée, généralement une journée entière, sauf pour la prière et l’étude. C’est une forme de « jeûne de la parole » considérée comme méritoire, car l’effort de retenue verbale est offert en guise de repentir. Certains rabbanim conseillent cette option à la place du jeûne alimentaire, notamment pour ceux qui ne peuvent pas jeûner physiquement[17]. En pratiquant un ta’anit dibour, la personne évite les conversations futiles et consacre son temps à la réflexion et à la Torah – une belle réparation spirituelle alignée avec la sainteté des téfilines.
  • Renforcer un aspect de la mitzva – Enfin, il est vivement conseillé de prendre sur soi une bonne résolution concrète en lien avec les téfilines. Par exemple : décider fermement de ne plus parler du tout pendant qu’on porte les téfilines lors de la prière (afin de préserver leur sainteté pendant la tefila), ou encore améliorer la kavana au moment de les mettre chaque matin. On peut aussi choisir de diffuser autour de soi l’importance du respect des objets saints. L’idée est de transformer la faute en une opportunité d’élévation spirituelle en renforçant notre attachement à la mitzva. Le Hida écrit d’ailleurs qu’un tel événement doit inciter la personne à s’élever et à accroître le kavod qu’elle porte aux téfilines et à la Torah[18].

Toutes ces démarches,jeûne, tsédaka, étude, ta’anit dibour, bonnes résolutions, ne sont pas mutuellement exclusives. Au contraire, on peut les combiner selon ses capacités. Par exemple, quelqu’un pourra jeûner une demi-journée, donner de la tsédaka, et étudier une heure de plus ce jour-là. L’important est de faire quelque chose qui manifeste sincèrement le regret et le désir de réparation. Notons aussi que si la personne n’a aucune obligation de publicité, certaines communautés ont la coutume d’annoncer discrètement l’incident au rabbin de la synagogue, lequel peut éventuellement proposer une étude collective des lois du Sefer Torah et des téfilines, ou une collecte spéciale de tsédaka, surtout si l’incident s’est produit en public (par exemple si les téfilines d’un fidèle sont tombées en pleine synagogue). Chaque cas est particulier, et l’avis d’une autorité rabbinique est précieux pour adapter la réparation spirituelle à la situation.

L’époque actuelle étant moins rigoureuse physiquement que les générations passées, beaucoup de rabbanim encouragent aujourd’hui la tsédaka et l’étude de Torah comme alternatives au jeûne complet[15]. Le principal est que la personne ressente dans son cœur la volonté de se corriger. La techouva (repentir) en judaïsme n’a pas pour but de punir, mais de faire grandir. Ainsi, que ce soit par le jeûne ou par d’autres moyens, on cherchera avant tout à éveiller sa conscience et son respect accru pour la sainteté des téfilines à l’avenir.

Faut-il nettoyer les téfilines et les faire vérifier ?

Outre les mesures spirituelles, il convient de s’interroger sur l’aspect matériel : après une chute, doit-on nettoyer les téfilines ? Faut-il les faire vérifier par un sofer pour s’assurer qu’elles sont toujours conformes ?

  • Nettoyage des téfilines : D’un point de vue strictement halakhique, il n’y a pas de rituel de « purification » matérielle à effectuer sur les téfilines après une chute. Ce ne sont pas des objets impurs, ils conservent évidemment toute leur sainteté et on peut continuer à les utiliser normalement une fois relevés. Néanmoins, par simple soin pratique, si les boîtiers ou les lanières sont sales ou poussiéreux suite à la chute, il est recommandé de les nettoyer délicatement. On utilisera un chiffon doux et sec pour essuyer la poussière ou la saleté éventuelle. Ne pas utiliser d’eau ni d’autres produits chimiques qui pourraient endommager le cuir des batim ou la peinture noire des retzouot (lanières). Un nettoyage en douceur permet de redonner aux téfilines un état propre et honorable. La règle est de toujours garder ses téfilines propres et en bon état, chute ou pas, car cela fait partie du kavod de la mitzva.
  • Vérification par un sofer (scribe) : Il n’est pas formellement obligé de faire vérifier ses parchemins de téfilines après chaque chute, surtout si les boîtiers ne se sont pas ouverts et qu’aucun dommage n’est visible. Cependant, de nombreux rabbins recommandent une vérification anticipée en cas de chute sérieuse, par mesure de précaution. En effet, un choc violent pourrait potentiellement fissurer un boîtier, décoller une lettre ou abîmer une couture interne, ce qui rendrait les téfilines non-conformes (pasoul) sans que cela ne se voie de l’extérieur. Il est donc sage de montrer les téfilines à un sofer stam (scribe spécialisé) après une chute importante, surtout si : a) le boîtier a heurté rudement le sol, b) on remarque une anomalie (bruit à l’intérieur, coin du boîtier abîmé, etc.), ou c) les téfilines étaient déjà anciennes. Le scribe pourra ouvrir délicatement le boîtier, vérifier l’état des parchemins (parachiot) et des lettres, puis refermer correctement. Si un problème est détecté, il pourra souvent être réparé. Faire vérifier ses téfilines est de toute façon une bonne pratique périodique (la halakha recommande une vérification au moins deux fois tous les sept ans, voire chaque année pour ceux qui les portent quotidiennement). Après une chute, cela peut être l’occasion d’avancer la vérification annuelle par précaution.

Par ailleurs, certaines personnes profitent de cet incident pour améliorer un aspect matériel de leurs téfilines : par exemple, remplacer une boîte de protection usée par une neuve plus solide, renforcer le sac de transport, ou resserrer les nœuds des lanières afin d’éviter à l’avenir une chute due à une sangle qui se défait. Ce sont des mesures concrètes qui montrent qu’on tire les leçons de l’incident. En définitive, il s’agit de s’assurer que nos téfilines restent mehadrines (d’un haut niveau de cachérisation et de soin), tant sur le plan spirituel que matériel.

Conclusion encourageante : transformer la faute en élévation

Vivre la chute de ses téfilines peut être très éprouvant pour un juif attaché à cette précieuse mitzva. On peut ressentir du choc, de la culpabilité, voire de la tristesse d’avoir involontairement manqué de respect à un objet si saint. Cependant, la perspective juive nous enseigne qu’une telle épreuve peut devenir une occasion de croissance spirituelle.

Bien que la gravité de l’incident ne doive pas être minimisée – et c’est pourquoi nos Sages ont institué des réactions comme le jeûne, la tsédaka ou l’étude en réparation – il ne faut pas non plus tomber dans le désespoir ou la culpabilisation excessive. Nos maîtres expliquent que l’important est la prise de conscience et la volonté de s’améliorer. Le Midrash raconte que « D.ieu ne demande pas l’impossible à l’homme, mais que celui-ci fasse de son mieux pour revenir vers Lui. » En l’occurrence, si vos téfilines sont tombées, vous avez maintenant l’opportunité de renforcer encore davantage votre respect pour cette mitzva !

Après avoir accompli les réparations nécessaires (jeûne ou autres), reprenez la mitzva des téfilines avec un enthousiasme renouvelé. Rappelez-vous l’immense mérite que représente le fait de lier ces boîtiers sacrés sur son bras et sa tête chaque jour, signe d’attachement entre Hachem et nous. Peut-être déciderez-vous d’améliorer votre concentration en les mettant, de revoir les lois pour être irréprochable, ou simplement de remercier Hachem de vous avoir donné ce rappel. Transformez la chute en leçon positive : redoublez de kavod envers vos téfilines, éduquez vos proches à en faire de même, et poursuivez votre service divin sans laissez cette faute vous décourager.

En définitive, même une erreur peut se changer en mérite lorsque nous y répondons par des actions constructives. Les téfilines tombées peuvent ainsi devenir le catalyseur d’une plus grande vigilance et d’un amour accru pour les mitzvot. Comme le dit le verset : « Sept fois le juste tombe et se relève » (Proverbes 24:16). Ce verset nous enseigne que la véritable justice ne consiste pas à ne jamais tomber, mais à savoir se relever à chaque chute avec davantage de force et de détermination. En vous relevant de cet incident, vous montrez votre attachement profond à la sainteté des téfilines.

Qu’Hachem accepte votre téchouva, protège vos pas et que ces téfilines, loin d’être “déchues”, continuent d’être le signe éclatant de votre lien avec Lui. La prochaine fois que vous les attacherez sur vous, ce sera avec le cœur encore plus empli de respect, de joie et de conscience de la chance que nous avons de porter Son Nom sur nous. Cela, finalement, est la plus belle réparation qui soit.

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Sources halakhiques : Choulhan Aroukh Ora’h ‘Haïm 40:1-3, 42:3[6][7]; Michna Beroura 40:3[10]; Magen Avraham 44:5[19]; Kitzour Choulhan Aroukh 28:12[2]; Shaarei Téchouva 40:1; Kaf Ha’haïm 40:6-7; Iguerot Moché OC 3:3; Piské Téchouvot 40:2[15]; Chida Chaim Sha’al 1:12[3]; Rav Yitzchak Yosef Yabia Omer 2:28[20]; Aroukh HaChoulhan 44:3[21]; Responsa Mishpatei Shmouel 12[22]; Talmud Moëd Katan 25a.[23]

[1] Lechem Mishneh Tefillin uMezuzah veSefer Torah 10 – לחם משנה …

https://rambam.alhatorah.org/Parshan/Lechem_Mishneh/Tefillin_uMezuzah_veSefer_Torah/10

[2] [9] [10] [19] [23] The Myths of Judaism: Torah Has Fallen | Sefaria

https://www.sefaria.org/sheets/460909

[3] [4] [15]  Why fast after dropping a Torah scroll or tefillin? – Chabad.org

https://www.chabad.org/library/article_cdo/aid/830339/jewish/Why-fast-after-dropping-a-Torah-scroll-or-tefillin.htm

[5] זריקת תפילין לחבר | שאל את הרב – כיפה

https://www.kipa.co.il/%D7%A9%D7%90%D7%9C-%D7%90%D7%AA-%D7%94%D7%A8%D7%91/1150546-1/

[6] [7] Siman 40: The Laws of How to Treat Tefillin in Holiness • Torah.org

https://torah.org/learning/mishna-berura-s40/

[8] YUTorah – Treatment and Disposal of Religous Articles

https://www.yutorah.org/lectures/details?shiurid=715178

[11] [12] [16] [17] [20] Mitzvas Tefillin: Questions And Answers • Torah.org

https://torah.org/torah-portion/weekly-halacha-5772-behar/

[13] [14] [18] While on Mivtzoyim, as I was taking off the Teffilin, it fell on the floor (carpet). What should I do? – AskTheRav

https://asktherav.com/2841-i-dropped-my-teffilin-what-should-i-do/

[21] [22] Seeing a Sefer Torah Dropped – Torah Musings

https://www.torahmusings.com/2016/08/seeing-sefer-torah-dropped/

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