Lecture du Pitoum HaKetoret

Lecture du Pitoum HaKetoret

par | Juil 30, 2024 | Pitoum haKetoret | 2 commentaires

Le Pitoum haKetoret, un commandement de la Torah

 

Le Pitoum haKetoret est un commandement prescrit par la Torah, consistant en la combustion quotidienne d’encens dans le Mishkan (Tabernacle) et, par la suite, dans le Beit Hamikdash (Temple de Jérusalem).

Depuis la destruction du Temple, ce commandement n’est plus applicable dans sa forme originelle. Cependant, il a été remplacé par la récitation de textes issus de la Torah écrite et orale, qui décrivent divers aspects de cette mitzva, notamment la composition des encens.

Pour accomplir ce commandement de manière Mehoudar (embellie), il est d’usage de réciter le Pitoum haKetoret à partir d’un texte soigneusement calligraphié par un scribe spécialisé (sofer stam) sur du parchemin.

La Lecture du Pitoum haKetoret : Une Ségoula d’une Grande Portée

Il est évident que chaque juif, animé par un amour profond et une crainte révérencieuse envers le Saint Béni Soit-Il, s’efforce d’accomplir les mitzvot (commandements) dans le seul but de se conformer à Sa Volonté, sans aucune recherche d’intérêt personnel.

Toutefois, il est bon de souligner que la lecture de ce texte sacré peut apporter une multitude de bienfaits dans notre vie quotidienne. En effet, il est rapporté que lors de l’errance des Bné Israël dans le désert, les kétoret (encens) ont permis de mettre fin à une épidémie dévastatrice qui avait déjà causé la mort de 24 000 personnes.

Le Zohar haKadoch (Vayakhel 218b) s’étend largement sur les vertus de la lecture du Pitoum haKetoret.

Rabbi Chimon bar Yochai a enseigné : « Si mes enfants savaient combien le Pitoum haKetoret est précieux aux yeux du Saint Béni Soit-Il, ils prendraient chaque mot qui le compose et les placeraient sur leur tête comme une couronne d’or. »

Examinons maintenant les paroles du Rav Segoulot Israël concernant la lecture du Pitoum haKetoret :

– Elle élimine les épidémies et les maladies graves ;
– Elle sauve de la servitude des royaumes et de l’influence anti-Torah ;
– Elle octroie la bénédiction dans les activités ;
– Elle sauve de l’enfer ;
– Elle annihile les écorces, barrières et forces du mal (Sitra Achra) qui entravent notre service divin ;
– Elle supprime la sorcellerie ;
– Elle annule les mauvaises pensées ;
– Elle permet de jouir des deux mondes, celui-ci et le monde futur ;
– Elle annule les mauvais décrets ;
– Elle permet de trouver grâce aux yeux des gens ;
– Elle amène la richesse.

Texte du Pitoum haKetoret

א) אַתָּה הוּא יְיָ אֱלוֹהֵינוּ שֶׁהִקְטִירוּ אֲבוֹתֵינוּ לְפָנֶיךָ אֶת קְטֹרֶת הַסַּמִּים בִּזְמַן שֶׁבֵּית הַמִּקְדָּשׁ קַיָּם, כַּאֲשֶׁר צִוִּיתָ אוֹתָם עַל-יַד מֹשֶׁה נְבִיאָךְ, כַּכָּתוּב בְּתוֹרָתָךְ:וַיּאמֶר יְיָ אֶל-מֹשֶׁה קַח-לְךָ סַמִּים נָטָף | וּשְׁחֵלֶת וְחֶלְבְּנָה סַמִּים וּלְבֹנָה זַכָּה בַּד בְּבַד יִהְיֶה: וְעָשִׂיתָ אֹתָהּ קְטֹרֶת רֹקַח מַעֲשֵׂה רוֹקֵחַ, מְמֻלָּח טָהוֹר קדֶשׁ: וְשָׁחַקְתָּ מִמֶּנָּה הָדֵק וְנָתַתָּה מִמֶּנָּה לִפְנֵי הָעֵדֻת בְּאֹהֶל מוֹעֵד אֲשֶׁר אִוָּעֵד לְךָ שָׁמָּה, קֹדֶשׁ קָדָשִׁים תִּהְיֶה לָכֶם: וְנֶאֱמַר: וְהִקְטִיר עָלָיו אַהֲרֹן קְטֹרֶת סַמִּים בַּבֹּקֶר בַּבֹּקֶר, בְּהֵיטִיבוֹ אֶת-הַנֵּרֹת יַקְטִירֶנָּה: וּבְהַעֲלֹת אַהֲרֹן אֶת-הַנֵּרֹת בֵּין הָעַרְבַּיִם יַקְטִירֶנָּה קְטֹרֶת תָּמִיד לִפְנֵי יְיָ לְדֹרֹתֵיכֶם:‎תָּנוּ רַבָּנָן: פִּטּוּם הַקְּטֹרֶת כֵּיצַד? שְׁלֹשׁ מֵאוֹת וְשִׁשִּׁים וּשְׁמוֹנָה מָנִים הָיוּ בָהּ, שְׁלֹש מֵאוֹת וְשִׁשִּׁים וַחֲמִשָּׁה כְּמִנְיַן יְמוֹת הַחַמָּה, מָנֶה בְּכָל-יוֹם, מַחֲצִיתוֹ בַּבֹּקֶר וּמַחֲצִיתוֹ בָּעֶרֶב. וּשְׁלֹשָׁה מָנִים יְתֵרִים, שֶׁמֵּהֶם מַכְנִיס כֹּהֵן גָּדוֹל, וְנוֹטֵל מֵהֶם מְלֹא חָפְנָיו בְּיוֹם הַכִּפּוּרִים, וּמַחֲזִירָן לַמַּכְתֶּשֶׁת בְּעֶרֶב יוֹם הַכִּפּוּרִים, כְּדֵי לְקַיֵּם מִצְוַת דַּקָּה מִן הַדַּקָּה. וְאַחַד עָשָׂר סַמֲמָנִים הָיוּ בָהּ. וְאֵלּוּ הֵן:הַצֳּרִי.וְהַצִּפּוֹרֶן.וְהַחֶלְבְּנָה.וְהַלְּבוֹנָה. מִשְׁקַל שִׁבְעִים שִׁבְעִים מָנֶה. מוֹר.וּקְצִיעָה.וְשִׁבּוֹלֶת נֵרְדְּ.וְכַרְכּוֹם. מִשְׁקַל שִׁשָּׁה עָשָׂר, שִׁשָּׁה עָשָׂר מָנֶה. קוֹשְׂטְ שְׁנֵים עָשָׂר.קִלּוּפָה שְׁלֹשָׁה.קִנָּמוֹן תִּשְׁעָה. בּוֹרִית כַּרְשִׁינָא תִּשְׁעָה קַבִּין. יֵין קַפְרִיסִין סְאִין תְּלָת וְקַבִּין תְּלָתָא, וְאִם לֹא מָצָא יֵין קַפְרִיסִין מֵבִיא חֲמַר חִיוָר עַתִּיק. מֶלַח סְדוֹמִית רוֹבַע, מַעֲלֶה עָשָׁן כָּל שֶׁהוּא. רִבִּי נָתָן הַבַּבְלִי אוֹמֵר: אַף כִּפַּת הַיַּרְדֵּן כָּל-שֶׁהִיא. אִם נָתַן בָּהּ דְּבַשׁ פְּסָלָהּ, וְאִם חִסֵּר אַחַת מִכָּל-סַמֲמָנֶיהָ חַיָּב מִיתָה: ‎

רַבָּן שִׁמְעוֹן בֶּן גַּמְלִיאֵל אוֹמֵר: הַצֳּרִי אֵינוֹ אֶלָּא שְׁרָף הַנּוֹטֵף מֵעֲצֵי הַקְּטָף. בּוֹרִית כַּרְשִׁינָא לְמָה הִיא בָאָה? כְּדֵי לְשַׁפּוֹת בָּהּ אֶת הַצִּפּוֹרֶן כְּדֵי שֶׁתְּהֵא נָאָה. יֵין קַפְרִיסִין לְמָה הוּא בָא? כְּדֵי לִשְׁרוֹת בּוֹ אֶת הַצִּפּוֹרֶן, כְּדֵי שֶׁתְּהֵא עַזָּה. וַהֲלֹא מֵי רַגְלַיִם יָפִין לָהּ? אֶלָּא שֶׁאֵין מַכְנִיסִין מֵי רַגְלַיִם בַּמִּקְדָּשׁ מִפְּנֵי הַכָּבוֹד: תַּנְיָא, רִבִּי נָתָן אוֹמֵר: כְּשֶׁהוּא שׁוֹחֵק אוֹמֵר: הָדֵק הֵיטֵב,הֵיטֵב הָדֵק, מִפְּנֵי שֶׁהַקּוֹל יָפֶה לַבְּשָׂמִים. פִּטְּמָהּ לַחֲצָאִין כְּשֵׁרָה. לְשָׁלִישׁ וּלְרָבִיעַ לֹא שָׁמַעְנוּ. אָמַר רִבִּי יְהוּדָה: זֶה הַכְּלָל: אִם כְּמִדָּתָהּ כְּשֵׁרָה לַחֲצָאִין. וְאִם חִסֵּר אַחַת מִכָּל-סַמֲמָנֶיהָ חַיָּב מִיתָה: תָּנֵי בַר קַפָּרָא: אַחַת לְשִׁשִּׁים אוֹ לְשִׁבְעִים שָׁנָה הָיְתָה בָאָה שֶׁל שִׁירַיִם לַחֲצָאִין. וְעוֹד תָּנֵי בַר קַפָּרָא: אִלּוּ הָיָה נוֹתֵן בָּהּ קָרְטוֹב שֶׁל דְּבַשׁ, אֵין אָדָם יָכוֹל לַעֲמוֹד מִפְּנֵי רֵיחָהּ. וְלָמָּה אֵין מְעָרְבִין בָּהּ דְּבַשׁ? מִפְּנֵי שֶׁהַתּוֹרָה אָמְרָה: כִּי כָל-שְׂאֹר וְכָל-דְּבַשׁ לֹא-תַקְטִירוּ מִמֶּנּוּ אִשֶּׁה לַיְיָ: יְיָ צְבָאוֹת עִמָּנוּ,  מִשְׂגָּב לָנוּ אֱלוֹהֵי יַעֲקב סֶלָה: יְיָ צְבָאוֹת, אַשְׁרֵי אָדָם בֹּטֵחַ בָּךְ :יְיָ הוֹשִׁיעָה, הַמֶּלֶךְ יַעֲנֵנוּ בְיוֹם קָרְאֵנוּ:

Pitoum Haketoret en phonetique

Voici la translittération phonétique du texte en hébreu :

Ata Hou Adonaï Elohénou, shéhiktirou avoténou léfanékha et ketoret hasamim, bizman shébeit hamikdash kayam, kaasher tsivita otam al-yad Moshé névi’ékha, kakatuv béToratékha:

Vayomer Adonaï el-Moshé, kakh-lékha samim natáf, ou’shchelet vékhelbenah samim ou’levona zakkah, bad bévad yihyé. Véasita otah ketoret rokach maassé rokéach, mémlouach tahor kodesh. Veshakakta miménah hadeq, venatata miménah lifné haedout béohel moed asher i’va’ed lékha shamáh, kodesh kadashim tihyé lakhem. Venéémar: Véhiktir alav Aharon ketoret samim baboker baboker, béhéitivo et-hanérot, yaktirená. Ou’vehaalot Aharon et-hanérot bén ha’arbaïm, yaktirená ketoret tamid lifné Adonaï lé-dorotékhem.

Tanu rabbanan: Pitoum hakketoret keitsad? Shelosh méot véshishim ou’shmonah manim hayou bah, shelosh méot véshishim vachamisha keminyan yemot hachamáh, mané bekhol-yom, ma’hatsito baboker ou’ma’hatsito ba’erev. Ou’sheloshah manim yetérim, shéméhem makhnis kohen gadol, venotél méhem meloh chofnav beyom hakkipourim, ou’makhziran la’makhteshet béerev yom hakkipourim, kedé lékayyem mitzvat dakah min hadakah. Véakhad assar samanim hayou bah. Véélou hen: Hatseri. Véha’tsiporen. Véha’khelbenah. Véhal’levonah. Mishkal shiv’im shiv’im mané. Mor. Ou’ktsi’ah. Véshibolet nérd. Vékharkom. Mishkal shisha assar, shisha assar mané. Kost shnéym assar. Kiloufa shloshah. Kinnamon tisha. Borit karshina tisha kabin. Yain kaphrisin sein tlat vekabin tlata, ve’im lo matza yain kaphrisin mévi khamar khivar atik. Mélakh sedomit rovah, ma’aleh ashan kol shehou. Rabbi Nathan habavli omer: Af kippat hayarden kol-shehi. Im natan bah d’vash p’salah, ve’im hisser akhat mikol-samanehah hayav mita.

Rabban Shimon ben Gamli’el omer: Hatsori éno ela shraf hanotéf méatzéy hakkataf. Borit karshina léma hi ba’ah? Kedé léshapot bah et hatsiporen kedé shétéhé na’ah. Yain kaphrisin lema hou ba? Kedé lishrot bo et hatsiporen, kedé shétéhé azah. Vahaló mey raglayim yafin lah? Ela she’én makhnisin mey raglayim bamikdash mipné hakavod. Tanya, Rabbi Nathan omer: Kshehou shokhek omer: Hadek heitev, heitev hadek, mipné shehakol yafe labesamim. Pitma lahatsayin kshera. Léshalish ou’leravia lo shama’nu. Amar Rabbi Yehouda: Ze haklal: Im kemidatah kshera lahatsayin. Ve’im hisser akhat mikol-samanehah hayav mita. Tani bar Kappara: Akhat leshishim ou’leshiv’im shanah hayta ba’ah shel shirayim lahatsayin. Veod tani bar Kappara: Illou haya noten bah kortov shel d’vash, en adam yakhol la’amod mipné reichah. Velama en me’arvin bah d’vash? Mipné shehatorah amra: Ki kol-se’or ve’chol-d’vash lo taktiru miménou ishe la’Adonaï. Adonaï tseva’ot imanu, misgav lanu Elohé Yaakov selah. Adonaï tseva’ot, ashrei adam boteach b’kha. Adonaï hoshi’ah, hamelekh ya’anénou beyom kar’énou.

Traduction du Pitoum Haketoret

Tu es Hashem notre Dieu, à qui nos ancêtres ont offert l’encens des épices à l’époque où le Temple existait, comme Tu leur as ordonné par l’intermédiaire de Moïse, Ton prophète, ainsi qu’il est écrit dans Ta Torah :

« Et Adonaï dit à Moïse : Prends pour toi des épices – de la résine, du tsiporen (ongle odoriférant), du galbanum, des épices et de l’encens pur – en quantités égales. Et tu en feras un encens, un mélange d’après l’art du parfumeur, salé, pur, saint. Tu en réduiras une partie en poudre fine, et tu en mettras devant le témoignage dans la tente d’assignation, là où Je me rencontrerai avec toi, ce sera pour vous une chose très sainte. » Et il est dit : « Aaron brûlera sur cet autel l’encens aromatique chaque matin, lorsqu’il préparera les lampes, il le brûlera. Et lorsqu’Aaron allumera les lampes au crépuscule, il le brûlera, un encens perpétuel devant Hashem pour toutes vos générations. »

Nos sages ont enseigné : Comment se préparait le mélange de l’encens ? Trois cent soixante-huit mané (unité de poids) y étaient intégrés, correspondant au nombre des jours solaires, une mané chaque jour, moitié le matin et moitié le soir. Trois mané supplémentaires, dont le Cohen Gadol (grand prêtre) prélevait une poignée le jour de Yom Kippour, et les remettait dans le mortier la veille de Yom Kippour, afin de réaliser le commandement « finement broyé, encore plus finement broyé ». Il y avait onze composants dans cet encens. Et les voici : le baume, le tsiporen, le galbanum et l’encens pur, chacun pesant soixante-dix mané. Le myrrhe, le cassia, le nard indien et le safran, chacun pesant seize mané. Le kost (une épice) pesant douze mané, la cannelle pesant neuf mané, le lichen à bulbes pesant neuf kav, le vin de Chypre, trois mesures et trois kav. Si on ne trouve pas de vin de Chypre, on peut prendre du vieux vin blanc. Du sel de Sodome, un quart de mesure ; une infime quantité de plante fumigène. Rabbi Nathan le Babylonien dit : « Même une petite quantité de cyprès est incluse. Si on y met du miel, cela est invalide ; et si l’on omet un seul des composants, on est passible de mort. »

Rabban Shimon ben Gamli’el dit : « Le baume n’est autre que la résine qui suinte des arbres balsamiques. Pourquoi ajoute-t-on du lichen ? Pour polir le tsiporen afin qu’il soit beau. Pourquoi ajoute-t-on du vin de Chypre ? Pour tremper le tsiporen afin qu’il devienne plus fort. Ne pourrait-on pas utiliser de l’urine ? Mais l’urine ne peut être introduite dans le Temple en raison du respect dû. » Il est enseigné : Rabbi Nathan dit : « Lorsqu’on broie les ingrédients, on dit : « Broie bien, broie bien », car la voix est bénéfique aux épices. Si l’encens est préparé en deux moitiés, il est valable. Pour une division en tiers ou en quart, nous n’avons pas entendu. » Rabbi Yehouda dit : « Voici la règle : si la quantité est conforme, elle est valable en deux moitiés. Et si l’on omet un seul des composants, on est passible de mort. » Bar Kappara enseignait : « Une fois tous les soixante ou soixante-dix ans, l’encens était utilisé par demi-portion. » Bar Kappara enseignait encore : « Si l’on ajoutait une petite quantité de miel, personne ne pourrait supporter son odeur. Et pourquoi ne mélange-t-on pas de miel ? Parce que la Torah a dit : « Aucun levain ni miel ne doivent être brûlés comme une offrande à Hashem. » » Hashem Tsevakot est avec nous, Il est pour nous un refuge, le Dieu de Jacob, à jamais. Hashem Tsevakot, heureux l’homme qui se confie en Toi. Hashem sauve, le roi nous répondra le jour où nous l’invoquerons.

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